Wassim - Année internationale au Japon

J’ai eu la chance de vivre une immersion culturelle totale. J’ai appris à m’adapter à un environnement différent, à comprendre les différences culturelles et à apprécier les nuances uniques de la culture japonaise.

Etudiant en Master 1 Finance en 2021-2022, Wassim a choisi de postuler en 2022-2023 pour une « année internationale » qui permet à nos étudiants d’étudier pendant un semestre dans l’une de nos universités partenaires, puis de faire un stage à l’étranger durant un semestre, avant de reprendre leur cursus à l’IGR-IAE Rennes à la rentrée suivante. Wassim a choisi le Japon, où l’IGR-IAE a signé des accords de mobilité étudiante avec sept universités.

Wassim nous fait profiter des photos magnifiques qu’il a prises pendant son séjour en Asie, Album

  • Pourquoi avoir choisi ce pays ?

J’ai toujours été passionné par l’Asie de l’Est et plus particulièrement par le Japon. Découvrir cette région du globe a toujours fait partie de mon projet personnel. Cette région est synonyme à la fois de dynamisme économique et de modernité, mais c’est surtout sa culture qui a animé mon projet personnel. En effet, je suis passionné par l’architecture, la gastronomie riche et variée, les arts martiaux, les coutumes et les croyances de cette région du monde. Très captivé par cet univers et ces différences culturelles, j’ai passé un beaucoup de temps à essayer d’en apprendre plus sur cette région, mais quoi de mieux que de s’y rendre directement ?

  • Préparatifs et appréhensions

Partir à l’autre bout du monde demande énormément de préparatifs : les démarches de visa surtout pour un pays aussi organisé et carré que le Japon (beaucoup de démarches administratives, mais Meiji University a su nous accompagner), les billets d’avion lorsque l’on cherche les moins chers, les assurances, les valises, le budget, les moyens de paiement à l’étranger, etc.. Mais rien d’insurmontable !

En termes d’appréhension, notamment propre au Japon, il y a, je pense les interrogations suivantes : vais-je réussir à m’intégrer et à surmonter le choc culturel, vais-je réussir à communiquer ? (Les Japonais parlent peu anglais.) Vais-je me faire des amis et tirer au maximum profit de cet échange ? Aurai-je le mal du pays ? Toutes ces questions se posent, mais au final tout rentre dans l’ordre, car nous sommes loin d’être les seuls à avoir ces appréhensions ce qui favorise l’entraide.

  • Comment s’est passée la recherche de logement ?

Meiji University vous proposera ses résidences universitaires. J’ai décidé de me loger dans l’une de ses résidences (je recommande sans hésiter et de loin Meiji Global Village). Je n’ai donc pas eu à faire de recherches. J’ai été accompagné dans les démarches et tout s’est bien passé.

  • Quelle a été votre première impression sur la ville, le pays ?

Pour la ville, Tokyo, j’ai été directement percuté par la densité de population de cette ville et par ses grandes gares de métro. Ce qui m’a frappé était également la politesse, le calme et l’organisation des Japonais malgré cette densité. On se sent vite dépassé, surtout le premier jour lorsque l’on est un peu perdu, essayant de trouver son chemin. On est tout de suite dépaysé et c’est quasi impossible de se fondre dans la masse les premiers jours. J’ai aussi trouvé la ville très moderne, vivante, lumineuse et jeune !

  • L’accueil dans l’université partenaire (buddies ?) / la rentrée

L’accueil était très chaleureux et bienveillant, mais nous n’avons pas eu de buddies à proprement parler. Pour la rentrée universitaire, nous avons eu une brève présentation de l’organisation des cours et des examens et dates importante, puis une visite du campus avec les autres étudiants de la Graduate School of Business Administration. Au niveau de l’accueil de la résidence universitaire, nous avons vite été mélangés via des ateliers avec les autres étudiants et résidents de la résidence, c’est d’ailleurs pour cela que je conseille fortement de ne pas choisir de vous loger par vos propres moyens.

  • L’organisation des cours : quelles différences ? des surprises ? Les contacts avec les enseignants et le personnel administratif.

Nous avions une plaquette avec les cours et leurs créneaux et il s’agissait un peu de choix à la carte. Il y avait aussi des cours intensifs, une première pour moi. Ce sont des cours qui durent sur la journée sur 3 voire 4 jours avec l’examen en dernière séance, cela peut tomber le week-end également. La grande surprise pour moi était que la majorité des cours proposés se réalisait en visio, ce qui était parfois assez frustrant, puisque je ne me suis quasi jamais rendu sur les campus universitaires. Plus généralement, la plus grosse différence fut qu’au Japon, la majorité du travail se fait hors cours, il y a beaucoup plus de travail personnel qu’en France au niveau universitaire. Enfin, il m’est arrivé de suivre des cours où nous étions seulement 2 voire 3 élèves, ce qui a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. En ce qui concerne les contacts avec les enseignants et le personnel administratif, il y a toujours quelqu’un pour nous aider, ils sont également très réactifs et aux petits soins !

  • La vie étudiante, la vie sociale en dehors des cours

L’avantage en résidence universitaire, c’est qu’on fait vite des rencontres ce qui amène une vie sociale animée avec beaucoup de sorties et une ambiance multiculturelle. Il y a beaucoup d’activités à faire à Tokyo, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer ! Par ailleurs, le sport en université au Japon est quelque chose de très important et fait partie de la vie étudiante, mais surtout sociale des jeunes. Il y a un grand nombre d’associations sportives à la Meiji university et j’ai pu me lier d’amitié avec des Japonais ce qui changeait un peu de l’entourage très occidental de la résidence universitaire.

  • Les contacts avec la population locale, en dehors des étudiants

Le contact est assez compliqué en règle générale si vous ne parlez pas japonais. Très peu voire quasi aucun Japonais en dehors des étudiants ne viendra vous adresser la parole à Tokyo à cause de la barrière de la langue. Mais dès qu’on s’éloigne un peu de la capitale, les Japonais, âgés souvent, sont très curieux et n’hésitent pas à faire le premier pas pour vous demander d’où vous venez et comment vous trouvez le Japon.

  • Ce qui a pu vous choquer, ou vous étonner, positivement ou négativement

    • Positivement : Les paysages insoupçonnés, la sécurité, la propreté, le calme et la ponctualité des transports, la politesse, la gentillesse et le respect des Japonais, les avancées technologiques, les toilettes japonaises, les commerces empilés en hauteur, le nombre de temples, la nourriture diverse et variée, l’importance des fêtes comme Noël, la Saint Valentin ou encore Halloween.
    • Négativement : L’affluence aux heure de pointe, le métro cessant son activité à minuit, les ravages de l’alcool dès 21h, les salary man, la discrimination envers les étrangers parfois (très rares sont ceux qui s’assoiront à coté de vous dans le métro), il peut arriver qu’on vous prenne en photo sans réelle raison et sans vous demander.
  • Le coût financier de la vie sur place

Le coût de la vie au Japon et surtout à Tokyo est très élevé. Prévoir entre 1000 et 1500€/mois sur place selon le loyer. Les transports seront le plus gros poste de dépense, ainsi que la nourriture évidement.

  • Le week-end end : qu’avez-vous fait ? Quels voyages, activités ?

J’avais pour objectif de visiter le Japon et ses pays voisins, j’ai donc profité de chaque week-end pour cela. J’ai commencé par l’ascension du Mont Fuji, puis le sud avec Okinawa et ses environs. J’ai également loué une voiture (il suffit de traduire son permis au Japon via une organisation) pour effectuer un road-trip dans le centre du Japon et ses côtes est, j’ai également pu visiter le nord et ses montagnes enneigées. En dehors du Japon j’ai pu aller en Corée du sud, au Vietnam, en Thaïlande et aux Philippines.

  • Quels progrès dans la langue du pays ? Et en anglais ?

J’ai pu apprendre à construire quelques phrases (indispensables au quotidien) en japonais mais sans pour autant pouvoir tenir une conversation. 5 mois ne sont pas suffisants pour apprendre le japonais malheureusement ! En anglais j’ai pu réellement progresser notamment grâce à nos amis allemands, néerlandais et anglais qui étaient très présents dans ma résidence universitaire !

  • Comment s’est passé le départ du pays ?

Il y avait également des démarches à suivre préparer notre départ et comme d’habitude, l’université nous a accompagnés dans celles-ci et le départ s’est fait sans accrocs.

  • Quels conseils donner aux étudiants choisissant cette destination ?

Mettez vos appréhensions de côté et allez-y sans hésiter. Le Japon ce n’est pas que Tokyo et il y a plein de choses à y découvrir et ne pas rater, ne tombez pas dans le piège de sortir constamment aux mêmes endroits/bars et d’avoir votre train-train habituel. Soyez ouvert d’esprit et respectez les codes culturels du pays. Le Japon est un pays accueillant mais ça serait une erreur de faire comme chez vous.

Plus globalement, pourriez-vous parler de l’ensemble de l’expérience de l’année internationale (études + stage) ?

Tout d’abord, je dois dire que mon année de césure au Japon a été une expérience incroyablement enrichissante et inoubliable. C’est une expérience qui vous fera grandir en tant qu’individu, élargira vos horizons et vous laissera des souvenirs inoubliables. J’ai eu l’opportunité de découvrir une nouvelle culture, une langue différente, une cuisine fascinante, et des gens merveilleux. J’ai été constamment émerveillé par la beauté du Japon, la gentillesse de ses habitants, et leur profond respect pour les traditions et la nature. Mon année de césure au Japon m’a apporté de nombreux bénéfices. J’ai eu la chance de vivre une immersion culturelle totale. J’ai appris à m’adapter à un environnement différent, à comprendre les différences culturelles et à apprécier les nuances uniques de la culture japonaise. En outre, en étant en contact avec des personnes de cultures et de nationalités différentes, j’ai pu développer mes compétences interculturelles. Aussi, en vivant dans un pays étranger, j’ai été confronté à de nouvelles idées, à de nouvelles façons de penser et à de nouveaux points de vue. Cela m’a permis d’élargir mon horizon, d’être plus ouvert d’esprit et de comprendre les différences culturelles. En résumé, mon année de césure au Japon m’a apporté de nombreux bénéfices, tels que l’amélioration de mes compétences linguistiques, l’acquisition d’une compréhension approfondie de la culture japonaise, l’expérience d’une immersion culturelle, le développement de mes compétences interculturelles et l’ouverture d’esprit.