Pour célébrer les 70 ans de l’IGR-IAE Rennes, nous donnons la parole à celles et ceux qui ont marqué son histoire. Aujourd’hui, place à Karine Le Rudulier, diplômée MAE (1991-1992) et Maître de conférences à l’IGR-IAE Rennes, dont le parcours illustre l’importance de la vie associative et de l’entrepreneuriat au sein de l’école.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai été étudiante en MAE en 1992, j’ai ensuite suivi le DEA en sciences de gestion en 1993. Puis j’ai réalisé une thèse avec Claude Champaud sur les structures juridiques des très petites entreprises. J’ai obtenu un poste d’ATER puis de Maître de conférences à l’IGR-IAE Rennes. J’y ai fait toute ma carrière. En 2025 je viens de passer mon habilitation à diriger des recherches.
Quels souvenirs marquants garderez-vous de vos années à l’IGR-IAE Rennes ?
L’année en master 2 MAE nous étions une promotion très soudée avec des étudiants de tout profil ( ingénieurs agro, juristes, scientifiques…). On a passé une très belle année. Certains d’entre eux sont toujours mes amis. On avait organisé la journée simulation de recrutement, c’est ma première expérience en gestion de projet qui soit significative en collectif. J’ai vécu la vie associative en tant qu’étudiante et j’ai eu à cœur de la développer en tant qu’enseignante.
En tant que responsable de la vie associative (2003-2013), quels souvenirs marquants gardez-vous de cette mission ?
Il y eu plein de belles choses de 2003 à 2013 : l’organisation des 50 ans de l’IGR-IAE Rennes pour laquelle a été crée une association. C’était une organisation importante sur 3 jours : colloque scientifique, journée avec 800 personnes dans un amphi de la faculté de droit, présence du ministre de l’enseignement supérieur… J’ai tout apprécié pendant ces 10 années : les temps de rencontre avec les associations, la semaine de la vie associative, les coups de pouces donnés en cas de difficulté, les galas, les pièces de théâtre, la première coupe de France des IAE … J’ai noué des relations privilégiées avec les étudiants, c’est ce qui me reste le plus en souvenirs. Et le slogan phare à l’époque : « la vie associative c’est pas obligatoire mais c’est fortement conseillé« .
Quelles étaient vos ambitions initiales pour la vie associative et comment la voyez-vous évoluer aujourd’hui ?
On a commencé par faire la preuve du concept. On a largement développé la vie associative en passant à une quinzaine d’associations et près de 300 étudiants concernés. Face à ce développement a eu lieu la première structuration avec la place prise dans la stratégie de l’IGR-IAE par la vie associative et l’entrepreneuriat, le fait d’avoir une directrice déléguée et la nomination d’une équipe de référents. Nous étions des pionniers dans les IAE en France sur ce thème et depuis nous le sommes restés. Depuis j’ai suivi toutes les évolutions, les différentes structurations et le fait de nommer des binômes à la tête des projets. Je vais tous les ans au Révél’assos pour voir comment cela évolue. En 2024, avec des collègues, nous avons publié un article dans une revue internationale où nous montrons comment les étudiants acquièrent des compétences entrepreneuriales dans la gestion de leurs associations. D’ailleurs les bénévoles dans les associations ont souvent un fort esprit d’entreprise.
Vous êtes également une personne clé pour l’entrepreneuriat. Que vous apporte cette expérience ?
Il est très stimulant de suivre les projets et notamment ceux des étudiants-entrepreneurs. Je trouve que j’ai une vraie utilité sociale, car plus les projets de création d’entreprise sont accompagnés moins ils échouent. J’ai noué des liens forts avec des anciens étudiants qui ont monté des entreprises. Je suis fière de ceux qui sont venus chez nous pour faire le diplôme d’étudiant-entrepreneur et qui sortent avec de nouvelles compétences en gestion de projet entrepreneurial et en gestion qui vont leur servir toute leur vie s’il ne créent pas une entreprise.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’évolution de l’école depuis vos débuts jusqu’à aujourd’hui ?
Un regard très positif. Tous les ans j’ai plaisir à rencontrer des nouvelles promotions et j’ai plaisir à être surprise par les projets associatifs ou entrepreneuriaux que les étudiants mènent. J’ai eu l’impression de rejoindre une famille. Je pense que je ne suis pas très objective, et que je manque de recul, car j’ai un métier passion.
Selon vous, qu’est-ce qui fait la force et la singularité de l’IGR-IAE Rennes par rapport à d’autres institutions de management ?
- La proximité avec les enseignants pour les étudiants
- Des services supports en soutien aux étudiants
- Des enseignants et personnels administratifs très impliqués
- Un sentiment d’appartenance très fort : le fait que les étudiants disent que dès qu’ils rentrent chez nous ils rentrent dans la famille
- Des cours avec une forte base théorique et des applications pratiques : Learning expéditions, jeu sur la pédagogie…
- Un ancrage territorial fort qui se traduit par une proximité avec les acteurs du territoire.
Que représente pour vous le fait que l’IGR-IAE Rennes célèbre ses 70 ans cette année ?
Je n’en reviens pas, j’étais déjà là pour les 40 ans, cela matérialise le temps qui passe comme dans ma carrière. Les anniversaires sont toujours des temps festifs et qui soudent. Je me réjouis de les fêter !
Si vous deviez résumer en un mot ou une phrase ce que l’IGR-IAE Rennes représente dans votre carrière, lequel choisiriez-vous ?
« Non rien de rien, non je ne regrette rien ». Et je suis fière de participer à l’aventure IGR-IAE.
