Cheffe d'entreprises (Abaka, MyJob Company, Calder & Partners, et membre du groupe Kalicea)
La solidarité a été totale durant cette année d’étude. Une fois intégrée, une grande amitié nous a liées et même plusieurs décennies après nous continuons, pour certains, à nous voir régulièrement.
Je suis cheffe d’entreprises depuis 2002 après un parcours salarié de 10 ans dans le public et dans le privé à Paris (Fnac – Ministère des Anciens Combattants – Cabinet Conseil). À la sortie de l’IGR-IAE, j’ai trouvé très facilement un emploi grâce à ma double formation : Doctorat de Musicologie – CAAE (MAE actuel). La direction générale de la Fnac a saisi l’importance de cette double compétence qui me permettait à la fois d’appréhender la matière musique associée à ma connaissance du fonctionnement de l’entreprise grâce à l’IGR-IAE. Chargée de missions auprès du DG, j’ai travaillé sur le marketing, le merchandising et la communication sur des sujets stratégiques et de prospectives de positionnement de la marque Fnac.
J’ai pu ensuite évoluer dans d’autres formes d’organisation et sur d’autres secteurs d’activité grâce à l’adaptabilité acquise durant mes études financées en partie par mes missions d’enseignement en collège, lycée et école nationale de musique.
Éprouvée par la rupture brutale de mon dernier contrat de travail causée par une forte crise économique, j’ai choisi en 2002 de devenir actrice de ma carrière en créant mon propre emploi. Cet emploi créé a été le premier chapitre de ma vie entrepreneuriale qui s’est développée naturellement au fil des années. Abaka a compté jusqu’à 48 salariés, MyJob Company 15 salariés et Calder & Partners est une plateforme d’experts qui interviennent auprès des gouvernances d’entreprise. La Maison Bouvier, qui compte 35 salariés, est dirigée par mon mari depuis 7 ans et fait également partie du groupe Kalicea qui est une holding familiale qui compte aussi des participations dans des entreprises de différents secteurs d’activité. J’ai cédé la majorité d’Abaka et de My Job Company fin 2021 afin de me consacrer à Calder & Partners dont le siège est à Paris et à mes mandats régionaux et nationaux Syntec – Medef – Apec – Fondation de France.
Tout d’abord, la surprise d’y avoir été admise après un entretien mémorable avec le Professeur Vailhen qui a littéralement changé le cours de ma vie.
Ensuite, issue d’études de musicologie et fille de fonctionnaires, je n’avais aucune connaissance de ce qu’était l’entreprise. J’ai donc tout appris par les nombreuses matières enseignées à l’IGR-IAE Rennes (13 de mémoire !). Mais ce qui m’a le plus marquée, c’est la diversité des étudiants tant sur leurs origines géographiques que sur la nature de leurs formations initiales. Certes, j’étais certainement celle qui avait le parcours initial le plus « exotique » mais j’ai aussi bénéficié d’un soutien extraordinaire de mes camarades pour me permettre de rattraper mon retard colossal dans des matières totalement inconnues comme le droit, la comptabilité, la finance… et j’ai découvert des sujets passionnants comme le marketing, la communication et bien sûr les RH !
La solidarité a été totale durant cette année d’étude. Une fois intégrée, une grande amitié nous a liées et même plusieurs décennies après nous continuons, pour certains, à nous voir régulièrement.
Mon stage de fin d’études a été déterminant puisque je l’ai fait à la Fnac de Rennes à l’époque de la transition de la distribution des disques et des cassettes audio et vidéo et des innovations de rupture sur les supports audio et vidéo. C’est la qualité de ce stage qui m’a permis d’accéder à mon premier CDI au siège de la Fnac à Paris.
Cette formation a été déterminante puisque mon stage et mon premier emploi ont donné raison à ce double diplôme qui alliait musique et entreprise (communication/marketing/business).
De travailler sérieusement afin de contribuer à l’augmentation permanente du niveau de l’école car ils en sont acteurs. D’être de véritables ambassadeurs de leur école et de leur formation car toutes bénéficient d’une aura nationale importante ! C’est chaque étudiant qui fait la valeur de son diplôme à court, moyen et long terme par ses performances dans les postes qu’il/elle occupe et dans les entreprises qu’il/elle contribue à faire rayonner.
Évidemment la solidité, la pérennité et le rayonnement mais aussi les figures emblématiques de l’écosystème breton puis national qui font parler de l’école. Tous les dirigeants sortis de l’IGR-IAE Rennes sont des acteurs et des moteurs pour les années à venir et pour inscrire durablement l’école dans le paysage national et international de la formation supérieure.
La création des emplois que j’ai permis dans mes propres entreprises et les carrières que j’ai accompagnées sur tout le territoire national mais aussi en dehors de nos frontières.
Aider les cadres à évoluer est une satisfaction de chaque instant même s’il faut toujours rester humble et modeste dans notre rôle car il faut que le cadre s’en serve pour travailler sur lui-même et pour ses propres projets qui sont liés à sa vie qu’il dirige. Je ne fais rien à la place des personnes. Elles sont toutes actrices de leur carrière.
Trouver les candidats qui permettent à l’entreprise de devenir performante dans toutes ses dimensions est aussi une énorme satisfaction. Quand j’entends un dirigeant me dire que c’est grâce à mon conseil qu’il en est là 10 ou 15 ans plus tard, c’est le plus beau des compliments… mais je lui réponds toujours que lui (ou elle) seul.e est le gage de sa réussite et de celle de son entreprise… la première de ses qualités a été de recevoir ce conseil, de l’avoir écouté et de l’avoir intégré mais surtout de s’en être servi comme instrument de réussite.
Rendre service est mon mantra ; rendre aux territoires ce que les territoires sur lesquels j’ai travaillé m’ont donné. J’ai une profonde reconnaissance pour tous ceux qui ont signé des contrats avec mes entreprises. Leur confiance, la reconnaissance de mon professionnalisme m’importe beaucoup. Contribuer, à la hauteur de mes compétences, au bien commun et agir pour la prise en compte des spécificités territoriales, pour l’employabilité durable mais également pour les innovations sociales, sociétales et environnementales a toujours été une préoccupation. J’ai fait, intuitivement, de la RSE avant qu’on en parle car cela m’accompagne depuis 2002, date de la création de ma première entreprise. J’ai toujours encouragé mes salariés à s’investir également pour le bien commun en leur permettant de le faire sur leur temps de travail. C’était l’une des caractéristiques d’Abaka mais aussi de MyJob.Company et de Calder & Partners.
Toutes mes décisions sont prises en fonction de l’alignement de mes valeurs et de ces sujets qui me tiennent à cœur. Outre la vision business, je sais ô combien les stratégies ne peuvent être construites puis appliquées et enfin évaluées sans la prise en compte des sujets sociaux, sociétaux et environnementaux. Le business ne peut être satisfaisant sans le cœur et l’esprit, ni sans concordance avec ce que l’on est. En revanche, je sais également que c’est le business et la rentabilité d’une affaire qui permettent l’emploi ; par conséquent, je ne sacrifie jamais le business à tout ceci. Mais personnellement, je préfère gagner moins d’argent pour moi pour une redistribution cohérente. Le partage de la valeur dont on parle depuis peu a toujours été une évidence pour moi.
Le fait que l’on est acteur de son destin. Même en situation de tempête, et malgré ses faiblesses et ses turpitudes, c’est en soi que l’on trouve l’énergie, les solutions et la direction (dans le désordre)… néanmoins, ne jamais rester seul en toutes circonstances car la solitude du dirigeant le perd. C’est pour cela que les gouvernances doivent être travaillées très tôt dans le développement d’une PME afin que celle-ci puisse se développer harmonieusement.
Avoir été licenciée en 2002 a été déterminant… avoir écouté 3 de mes clients a été essentiel… avoir partagé avec mes collègues du Club 5000 (ex nom de l’association “IGR Alumni”) a été rassurant !
Ensuite, ne pas avoir abandonné quand c’était difficile et avoir privilégié la pérennité des entreprises et les emplois de mes salariés à ma rémunération qui a été souvent contrainte par les aléas économiques !
Une année d’étude a changé et orienté toute ma vie professionnelle. Je pense avoir plus appris à l’IGR-IAE Rennes que nulle part ailleurs sans dénigrer, bien sûr, ma formation initiale qui a construit mon mental, l’architecture de mes réflexions et ma capacité de travail, de rédiger, de synthétiser et aussi de me documenter.
